Ephémère soupir

Publié le par François POUYET

Le besoin du Désert ! - je vais, en moine-sans-absolu, par des sables contemplatifs, écouter l'écho de ces voix dans l'abîme des siècles, qui toutes, dans le fractale de cette confusion, font trembler ma tiède raison. Je suis à cet instant une ramification ultime qui accomplit le frêle bourgeonnement de son aurore qui n'est qu'un éphémère soupir, une petite boursouflure, dans notre béante histoire. Je ne suis qu'une petite histoire et "l'échéance finale" scellera dans le torrent des années, cette brièveté de ma vie qui me semble si fragile que je me sais déjà mourant. Mais cela est ma joie ! car elle m'oblige à me nourrir durant mon passage sur terre, des fruits laïcs d'un arbre de la connaissance dont la nature est de croître sur les décombres de la foi. Car la foi n'a jamais endiablé mon âme mais cet abîme qui mon coeur annoblit est une foi laïque épousant le Mystère de cette solitude dans le Désert.
Chantez ! Chantez ! Coeurs slavons ! Tournez ! Tournez ! Derviches ! Moines de Grèce et de Serbie, soyons frères dans un seul silence ! Vous autres, musiciens, poètes, peintres, et tout autre mystique du verbe qui, exaltez la Lumière, je m'imprègne et je m'inspire de vos oeuvres abyssales sans pour autant être de vos altières confessions. Et m'emplissant de vos architectures intérieures, je construits ma propre voix, ma propre onde, ma propre résonnance dans le Grand Eccho des siècles.

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