Pour Anaïs des princes de l'Amour (ironique...)

Publié le par François POUYET

Anaïs, si tu ne me vois pas, tu peux me sentir quand tu clos tes yeux au bord du Grand Absolu. Celui-ci s'ouvre comme plaie béante et atavique - trouble-fête ! et tente de troubler le marrasme organisé de notre décadence occidentale :

Belle enfant de Cythère, je vous aime passionnément, tel Jean de la Croix. Je descend des nuages pour goûter le miel pur de vos lèvres suaves. Je suis cette lumière sur le col d'un cumulus rêvé, qui embaume la terrestre substance de votre coeur. Moi, le Coeur fait de cette matière d'esprit, je vous veux toute entière tout en haut de l'arc roman des cieux, d'où je prodigue aux humains tel que vous de silencieuses paraboles. Aujourd'hui, je suis devenu un pâtre des balkans, j'ai pour seul désir ces fleurs de l'Est qui paissent dans les clairières serbes et croates et les carpates mélancoliques. Et vous êtes l'une de ces corolles brûnes aux pétales écarquillées comme la visière de la naïveté et qui mande la venue du Mystique céleste : mande-moi encore, ô Doulce et matérielle pivoine, ô Anaïs des blés et des Orients, et je viendrai caresser ton pétiole juvénile dont la sensualité fait fléchir ma condition d'ange, moi, le Guide tout-puissant de cette fange vouée à la poussière et l'éphémère

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