Rêve lucide

Publié le par François POUYET

J'ai ouvert, à l'instant, une galaxie au milieu de la Place d'Erlon - porte psychédélique vers des campagnes infinies, des rêves cinétiques aux corps de centaures et des hallucinations pour les foules sans dieu. Nous serons heureux tous deux dans une festive prairie qui escaladera le vide de la nuit en gazouillant dans le firmament ailé. Nous vivrons, vous et moi, dans l'âtre chaude d'un poème holographique qui bercera notre jeunesse de proses et de vers libres dans ses mains mécaniques. Nous deviendrons infinis et nous confondrons avec l'immensité de l'éther. Nous serons à la fois arbres, ciel et fleuves bondissant comme l'ardeur des méharées. De l'autre côté, nous serons des dieux d'or faits chair que des cariatides supporteront , enracinées dans l'angle droit du ciel. Vous êtes fleur et vous serez fleur de la vigne enlacée aux abbayes des feuillages où les grillons et les fourmis sont convers et moniales. Le vent élira votre pétale le plus candide et versera dessus de longues symphonies de sucre et de malt et des silences vertueux hurleront votre nom. Les nuages s'inviteront à notre table et couvriront d'aurores glâbres et graciles nos visages illuminés pendant que mille soleils prieront le salut de nos yeux sur la proue d'une basilique céleste qui erre dans la nuit et la vacuité du ciel. Ce sera notre belle hallucination à tous les deux, avant que des flots d'argile nous ramènent à nos vies ordinaires.

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